Article rédigé par Nathalie Parent Dumoulin, NEXT Edition

Ah, le monde du vin, un univers enivrant où les saveurs se mêlent, les arômes s’expriment, et dont le raisin est roi. Mais même dans ce domaine enchanteur, la réalité peut parfois être amère. Du Bordelais au Beaujolais, en passant par la Bourgogne, les viticulteurs traversent une crise dans toute la France. Malgré les défis actuels, gardons notre verre à moitié plein en évoquant les opportunités qui se dessinent pour les producteurs de vin français.

Repenser le marketing et l’élaboration des vins

Alors que les consommateurs sont de plus en plus exigeants et à la recherche de produits innovants, il est essentiel de repenser les stratégies de commercialisation. Les vignerons doivent être prêts à sortir des sentiers battus et à expérimenter de nouvelles techniques d’élaboration pour créer des vins uniques axés sur la fraîcheur et ayant un degré d’alcool moindre. Des cépages oubliés aux méthodes de vinification alternatives, l’innovation est au cœur de leur démarche dynamique.

N’oublions surtout pas l’importance du packaging et de l’étiquette ! Les consommateurs sont attirés par des bouteilles élégantes et originales (nouveaux formats, design écologique…). Il est temps de dire adieu aux étiquettes traditionnelles et d’embrasser la créativité (QR code, tags NFC…). En repensant le marketing et l’élaboration des vins, il est possible de saisir les opportunités offertes par les nouvelles tendances, de reconquérir le palais des amateurs de vin et aussi de séduire la nouvelle génération.

Conquérir des marchés à grand potentiel

Bien que les volumes exportés soient en décélération, la valorisation globale est toujours au beau fixe. La filière vitivinicole française donne priorité aux marchés cibles suivants :

• Les marchés anglosaxons, USA et Grande-Bretagne, car ils sont toujours porteurs avec une clientèle aisée qui recherche ces produits de notoriété.
• L’Allemagne, la Suisse et les pays nordiques restent aussi des directions porteuses d’affaires pour quasiment les mêmes raisons.
• L’Asie, avec ses pays phares tels la Chine, la Corée du Sud, le Japon, Singapour, mais aussi de belles opportunités naissantes en Inde, sur des pays plus secondaires comme la Malaisie, le Vietnam, l’Indonésie par exemple. Une clientèle à l’affût des grandes bouteilles pour l’image de luxe, mais aussi pour un nouveau mode de consommation décomplexé. (Article WI&NE – Pénétrer le marché florissant du vin en Asie)
• Le Canada et les pays scandinaves où le respect de l’environnement est marqué conservent une forte appétence pour les vins bios.
• La filière des vins effervescents, véritable locomotive des vins français, a toujours le vent en poupe.

Promouvoir la transmission et la restructuration de l’outil viticole

La relève générationnelle représente un défi majeur pour l’industrie viticole française. « Il est complexe pour les jeunes générations de reprendre un domaine viticole étant donné la décorrélation qui subsiste dans ce secteur (jusqu’à quand ?) entre le prix du foncier, l’actif « patrimonial », et une rentabilité souvent très insuffisante de l’exploitation qui ne permet plus d’autofinancer la reprise et les investissements indispensables pour renouveler et moderniser l’outil de production. Et, en ces temps difficiles, il y a donc malheureusement plus de propriétés à vendre qu’il n’y a d’acheteurs devant la porte », nous signale Eric Martageix, expert-comptable chez ACTHEOS-SAGEC à Bordeaux.

Aussi, il est essentiel de réduire la production afin de s’adapter à la faible demande actuelle sur le marché. Cela peut sembler paradoxal, mais c’est là que réside l’opportunité. En encourageant les vignerons à innover et à adopter de nouvelles techniques de viticulture plus durables et efficientes, ils pourraient contribuer à la restructuration nécessaire du secteur.

Assurer une viticulture française durable

Dans une approche durable, adapter les techniques vinicoles pour les rendre plus respectueuses de l’environnement est essentiel, mais ce n’est pas suffisant. Pour s’assurer de la résilience et de la pérennité du patrimoine vitivinicole français, il faut dès maintenant en préparer la transmission, ce qui passe, entre autres, par sa viabilité économique. Diversifier ses activités et, donc, ses revenus semble être une approche pertinente dans ce cadre : intégration d’autres activités en lien avec le vin comme l’œnotourisme (visite du domaine viticole, dégustation, initiation à l’œnologie…), diversification des cultures (arboriculture, horticulture…), élevage…

Savoir prioriser les investissements pour relancer une propriété

Pour faire face à ces nombreux défis et se permettre d’innover, il est essentiel de mettre en place une gestion financière précise afin d’anticiper les éventuelles difficultés. Les vignerons doivent jongler avec les chiffres comme des jongleurs avec des oranges (ou des raisins, dans ce cas). La clé du succès réside dans la capacité à analyser les coûts de production, à évaluer les revenus potentiels et à ajuster les budgets en conséquence. Les vignerons doivent être constamment prêts à prendre des décisions difficiles, comme réduire les dépenses superflues et repenser leur modèle économique.

Le rôle clé des experts vitivinicoles dans la restructuration

Il est indéniable que le rôle d’experts comptables, judiciaires, transactionnels et gestionnaires est crucial dans la restructuration de la filière. Ces professionnels agissent comme de vrais chefs d’orchestre, coordonnant les démarches nécessaires pour remettre sur pied les domaines viticoles en difficulté. C’est pourquoi WI&NE propose une boîte à outils de gestion complète pour qui doit relever ces défis.

Le pôle viticole du cabinet d’expertise comptable ACTHEOS-SAGEC à Bordeaux vous aide à suivre de façon précise les comptes de votre propriété. Il vous assiste dans la planification de vos investissements, la budgétisation de vos différentes lignes de coût, la détermination de vos coûts de revient, et le pilotage de votre trésorerie afin d’anticiper et d’éviter une éventuelle défaillance ou une cessation de paiement entrainant une procédure collective (redressement judiciaire, liquidation ou vente à un tiers…).

Les professionnels du chiffre jonglent également avec les subventions et demandes d’aide à l’arrachage et aux investissements structurels ou commerciaux. Grâce à leur expérience et leur connaissance du marché, ils sont une aide précieuse pour permettre aux producteurs de vin de repartir du bon pied, en s’adaptant aux nouvelles réalités économiques et en prenant des décisions stratégiques éclairées.

Dans l’intérêt de leur clientèle, ACTHEOS-SAGEC est amené à travailler en interprofessionnalité avec les autres experts WI&NE notamment dans la transaction de propriétés, l’expertise foncière, la direction d’exploitation, ou encore le droit viticole si spécifique.

Alors que le monde du vin traverse une période tumultueuse, ces experts vitivinicoles se révèlent être un véritable couteau suisse pour la filière.

Enfin, bien que l’industrie viticole française se bat pour retrouver sa prospérité, il est essentiel de garder à l’esprit que chaque crise est une occasion déguisée.

À propos du cabinet d’expertise ACTHÉOS Bordeaux : https://www.wi-ne.net/nos_experts/eric-martageix/

Article rédigé par Nathalie Parent Dumoulin, NEXT Edition, membre WI&NE Nouvelle-Aquitaine

Source : www.vitisphere.com