Quel intérêt pour un investisseur de faire appel aux drones agricoles ?

L’investisseur qui cherche une exploitation viticole doit faire face à l’inconnu ! Quelle est la surface exploitable ? Quel est le rendement de mon exploitation à N+1, N+2, N+10 ? Car si l’on achète un outil de production, un ensemble foncier est le projet d’une vie alors l’investissement doit être juste et visionnaire.

1. Drone d’inspection et audit (arpentage)

Dans la première phase de la recherche de la perle rare, le drone peut être d’une très grande aide pour en savoir plus sur l’exploitation que vous gérez ou que vous souhaitez acheter.

Les audits les plus sérieux comprennent la surveillance casier viticole Informatisé (CVI) et leur correspondance cadastrale. Le CVI que vous « achetez » est-il juste ? Au-delà de l’infraction aux règles communautaires que représente un CVI erroné, un CVI conforme avec une cartographie à jour permet de connaître rapidement son exploitation, d’y organiser aisément le travail et de gagner du temps en aller-retour terrain.

Les inspections par drone peuvent aussi s’illustrer par de l’arpentage cinétique en temps réel (RTK) avec des drones professionnels eux aussi RTK (la donnée est précise au centimètre près). Vous obtenez ainsi une cartographie de précision avec votre surface foliaire (celle qui produit réellement), le calcul et le positionnement des pieds manquants ou improductifs dans vos parcelles afin d’optimiser vos demandes d’arrachage et de plantation. Le drone permet aussi grâce à des solutions informatiques innovantes de faire de l’inspection de la vigueur des parcelles (modulation des fertilisants et optimisation des coûts par exemple) et suivre la maturité de la vigne.

L’imagerie par drone en viticulture est d’une très grande précision. Pour vous donner une idée de grandeur, quand le pixel de l’image satellite est de 3 m x 3 m, le pixel en drone donne un rendu de 1 cm x 1 cm. Or, une donnée pertinente doit être une donnée précise.

2. Suivi du stress hydrique et de la vigueur par drone

La donnée captée par drone étant d’une grande précision, de puissantes solutions informatiques permettent de faire des interprétations précises sur le niveau de stress de la vigne, de sa vigueur, de sa maturité même ! Un travail de modulation est donc possible sur vos parcelles afin de ne plus penser à la parcelle, mais de penser à la zone qui a le plus besoin d’attention et de « traitement ». En plus d’être plus efficace, cela est aussi plus économique.

Par exemple, en effectuant un ou deux vols dans la phase de croissance active, un zonage de la vigueur est restitué. Il délimite les zones en excès ou en défaut de développement. Cette information permet aussi d’optimiser la date de récolte.

Pour la maturité, nous effectuons un zonage de maturité qui est calculé selon l’évolution de la végétation à la véraison. Les rapports d’expertise sont utiles au parcours de contrôle et aux vendanges sélectives. Le zonage est efficacement géopositionné sur une application mobile !

3. Semis de couverts végétaux par drone et pulvérisation en forte pente

Dans un contexte de très forte tension sur le marché de l’emploi en milieu agricole, les prestations innovantes peuvent soulager les difficultés à trouver du personnel qualifié. AGRIBIO DRONE permet d’effectuer des prestations agricoles par drone très gros porteur. Aujourd’hui, nous effectuons des missions par drone avec des charges utiles allant jusqu’à 40 kg, ce qui est pour l’instant la plus grande charge utile sur les drones homologués en France.

Les missions réalisables en viticulture aujourd’hui sont :

–  Pulvérisation de produits sans autorisation de mise en marché (AMM), en particulier sur les parcelles en forte pente puisque le drone permet de réduire de plus de 300 fois le contact entre le produit et l’opérateur par rapport à une application manuelle (source : ANSES) ;

–  Semis de couverts végétaux avec, par exemple, une largeur réglable pour le semis d’interrang. Les missions dans les autres cultures : pulvérisation en arboriculture, blanchiment de serres, semis de couverts végétaux sur des parcelles de grandes cultures… Il est nécessaire aussi d’aborder la question de la réglementation aérienne et agricole du drone. Pour la pulvérisation, nous sommes autorisés à appliquer un produit liquide sans AMM jusqu’à 19 km/h. Malgré trois années d’essais d’application d’utilisable en agriculture biologique (UAB) avec AMM sur vignes en forte pente, ces essais sont terminés et nous attendons que le législateur autorise l’application des UAB avec AMM par les drones gros porteurs. Rappelons que plus le drone est lourd, plus les hélices du drone généreront un souffle d’air conséquent qui agira positivement sur la qualité de la pulvérisation. Un drone qui pèse 24 kg au décollage n’aura pas la même couverture de produit qu’un drone de 75 kg au décollage. Pour les drones supérieurs à 25 kg au décollage, aucun scénario national ou européen n’existe. Il faut donc obtenir une autorisation d’exploitation (qui peut courir sur plusieurs mois) par la Direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC) et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) après avoir effectué une évaluation des risques des opérations en catégorie spécifique d’après la méthodologie SORA (Specific Operation Risk Assessment). Ces contraintes administratives sont à effectuer par le télépilote. De plus en plus d’exploitants viticoles ayant des parcelles à forte valorisation pensent à s’équiper de drones gros porteurs.

AGRIBIO DRONE accompagne à l’achat des drones en partenariat avec des revendeurs locaux, dispense aussi des formations de pilotage aux drones agricoles, propose un accompagnement à la méthodologie SORA et à la maintenance de niveau 1.

Augustin Navarranne se tient à votre disposition pour aborder ce sujet ou tout autre sujet connexe. contact@agribio-drone.com

https://www.wi-ne.net/nos_experts/augustin-navarranne/
Ancien pilote de sous-marin téléopéré scientifique (ROV)
Télépilote de drones professionnels n° FRA-RP-8973

Titulaire d’un Certiphyto conseil n° OF-0520-21158