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Le mot des experts architectes

27 février 2017

Pour produire du vin, il faut de l’eau !

Le traitement des eaux usées est alors un point essentiel à étudier lors de réaménagement de bâtiments et de chais. Découvrez comment dans cette interview de Gérard Vacheyrout et Hélène Rousselot, architectes DPLG.

Pourquoi la gestion du traitement de l’eau est-elle si importante dans l’exploitation d’un vignoble ?

Comme beaucoup d’activités, le viticole utilise de l’eau. Il existe trois grandes typologies d’eaux à traiter : les eaux vineuses, les eaux phytosanitaires, et les eaux usées.

  1. Les eaux vineuses sont les eaux qui ont été en contact avec le vin. La production de vin est soumise à des règlementations d’hygiène très élevées. On nettoie alors beaucoup les outils, les cuves, etc. L‘eau qui en ressort est « polluée » par des résidus de raisins, si bien qu’elle ne peut être jetée dans le circuit public.
  2. La seconde typologie d’eau rassemble les eaux phytosanitaires. Ce sont celles qui ont servi à nettoyer les machines pour le traitement les vignes, et qui sont alors chargées en produits chimiques. De même, ces eaux-là ne peuvent être rejetées dans le circuit public et doivent faire l’objet d’un traitement spécifique.
  3. Et enfin, le dernier type d’eau sont les eaux usées, plus courantes, à savoir les eaux utilisées pour les sanitaires et qui elles, contrairement aux deux premières catégories d’eaux, pourront être rejetées via le réseau public ou dans une fosse septique.

En tant qu’architecte, comment accompagnez-vous un futur acquéreur d’un domaine viticole sur le sujet du traitement des eaux ?

Lors d’un audit pour évaluer les outils et la capacité de production d’un vignoble, nous allons vérifier de quelle manière sont traitées les eaux et si le lieu est correctement agencé.

Il s’agit de spécificités dont les acquéreurs de vignobles ont rarement conscience. Sur des propriétés qui ne sont pas conformes à la règlementation, des travaux sont nécessaires, et peuvent parfois être assez conséquents. Notre rôle est alors d’alerter un potentiel acquéreur sur ces réaménagements, et de le conseiller sur les solutions possibles.

 

Quelles sont alors les solutions envisageables ?

En fonction de l’emplacement des installations, les solutions vont différer. En zone urbanisée, ou en tout cas dans des villages à forte activité viticole, on peut espérer qu’un réseau de traitement dédié soit en place pour les eaux vineuses et phytosanitaires. Il faut alors vérifier que la propriété y soit bien raccordée, ou prévoir de le faire si ce n’est pas le cas. S’il n’y a pas de réseau spécifique dans la commune, on peut envisager deux solutions pour rendre la propriété conforme aux règlementations de traitement des eaux vineuses et phytosanitaires.

La première est de stocker sur place, dans des cuves dédiées, les eaux à traiter. Une société prestataire vient alors collecter ces eaux de manière régulière pour les transporter vers les stations d’épuration. Dans ce cas, le rôle de l’architecte est d’organiser le lieu pour permettre l’installation des cuves de stockage. Le choix de l’emplacement est important, pour des raisons esthétiques évidentes – pour ne pas être visible des visiteurs par exemple – tout en étant facile d’accès pour les camions citernes qui viendront prélever les eaux à traiter.

Station de traitement des eaux pour 120 hectares de vignes

La seconde solution est de traiter les eaux sur place, en investissant dans une station individuelle de traitement. De même, l’architecte doit être force de proposition pour que cette installation occupe un espace à la fois adéquat pour l’acheminement des eaux et pour leur rejet (après traitement) sans pour autant nuire à l’harmonie du lieu.

Un architecte expérimenté en constructions viti-vinicoles saura appréhender la gestion de l’espace et des flux liés à l’utilisation de l’eau dans une exploitation viticole. Il pourra alors proposer les meilleures solutions de réaménagement de la propriété à un potentiel acquéreur.

En savoir plus: http://www.vacheyroutgerard-architecte.com 

Contacts:

Gérard Vacheyrout : vacheyrout.archi@orange.fr  

Hélène Rousselot : rousselot.helene@orange.fr  

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